L’accident ferroviaire survenu entre un train de voyageurs et une voiture sur un passage à niveau dans le Lot, à proximité de Brive, est malheureusement récurrent. Sur ce drame, l’ADV/CLCV estime non utile d’en rappeler la cause.
Sa réflexion est toute autre, car, avec plus 15.000 passages à niveau ouverts à la circulation sur le territoire, le risque de télescopage reste très élevé. Certes, le respect de la réglementation doit s’appliquer, néanmoins, tout confirme que cela ne suffit pas, car ces événements d’une très grande gravité perdurent.
Et ce n’est pas le nombre réduit de PN supprimés annuellement qui permet de neutraliser ce risque. Certes, c’est toujours un mieux, mais au rythme de 30 à 50 suppressions (au meilleur cas), il faudra 300 à 500 ans pour y parvenir. Dès lors, ce phénomène est appelé à perdurer durablement, excepté si une politique volontariste de suppressions est entreprise à grande échelle.
C’est là, l’une de nos priorités. Cela implique nécessairement d’engager des investissements conséquents, de fixer le délai d’une totale disparition des PN, sans que l’autorité de tutelle ne se retranche derrière le seul respect de la réglementation.