Sans concertation, la SNCF a décidé de réduire la validité des billets de trains TER et CORAIL de 2 mois à 8 jours, prétendument pour réduire la fraude ! Peut-être est-ce le motif invoqué, mais pour l’ADV/CLCV, c’est un nouveau coup de canif dans le contrat existant entre la SNCF et les usagers.
L’association considère que sous ce vocable, la SNCF entend amener les usagers à renouveler plus souvent les billets de trains cités, dans un premier temps ! Et sans doute ensuite, d’appliquer la règle Grandes Lignes avec des billets valident à l’heure établie, uniquement le jour d’achat.
L’ADV/CLCV dénonce là une fuite en avant qui aura pour conséquence directe de pénaliser les millions d’utilisateurs journaliers « en règle », contraints de renouveler leurs billets tous les 8 jours, avec le risque d’oublier un jour ce renouvèlement qui induira une contravention.
Si la SNCF veut lutter contre la fraude, elle doit avoir l’ambition d’embaucher du personnel pour répondre à cette exigence. Néanmoins, les usagers n’ont pas à être la variable d’ajustement de la politique de la SNCF, suite à l’insuffisance de personnels aux guichets, sur les quais, et dans les trains.
L’ADV/CLCV demande que cette mesure pénalisante, injustifiée et malvenue soit neutralisée. Mais peut-être y a-t-il un lien à faire entre cette décision et la création d’ « iDVROOM, » sa nouvelle offre covoiturage, car la SNCF s’ouvre à ce créneau.
La première a pour effet de supprimer l’étalement et obtenir ainsi des rentrées plus régulières. La seconde vise à tenter de reconquérir les usagers tentés par cette formule ! Question à se poser, pourquoi le covoiturage s’envole t-il, tout simplement parce que les coûts de transports suivent le même chemin, mais en coûts. La finalité est que le covoiturage permet en outre aux autorités de transports de se désengager d’achats de matériels ferroviaires nécessaires.
Ironie de choix, l’Etat, les villes et toutes les autorités de transports prétendent vouloir réduire le nombre de véhicules sur les routes, mais chacun laisse filer le covoiturage pour écarter les achats de matériels ferroviaires.
Pour l’ADV/CLCV, la logique du covoiturage n’est concevable que là où il n’y a aucun mode de transport collectif proche (ferré ou routier). Cela dit, les utilisateurs du covoiturage doivent disposer d’un point de regroupement court, avec ramassage éventuel, leur permettant de rejoindre une gare.
En aucun cas, le covoiturage ne doit couvrir un itinéraire allant du domicile à l’emploi ! Autre vérité non dite, officiellement, le covoiturage comprend au moins quatre personnes à bord d’un véhicule, pourtant, la réalité est tout autre, ce nombre est de 1,3 personne par véhicule.
Cela conduit à un engorgement journalier du réseau routier qui doit être comptabilisé en coût réel, en accidents, en hospitalisation, en assurance, etc. Les décideurs disposent de toutes les clés de l’information s’y rapportant. A cet effet, nous demandons que ce bilan soit établi, car celui-ci démontrerait sans passer par l’ENA, que les transports ferroviaires sont plus sûrs et peut-être moins chers en coûts réels, que le covoiturage.
Mais encore faut-il que l’Etat, les villes et les autorités de transports en soient convaincus et en reconnaissent le bien fondé.