Le 21 décembre 2012, un poids-lourd de 44 tonnes se déportant sur une voie routière dans le Loir et Cher aurait heurté une camionnette arrivant en sens inverse. Sous le choc, les deux occupants de la camionnette et le conducteur du poids-lourds ont été tués.
L’ADV/CLCV aurait pu prendre d’autres accidents tout aussi graves impliquant des poids-lourds sur route ou autoroute. Elle a retenu celui-ci pour souligner les dangers des transports en commun devenant de plus en plus lourds, en circulation sur le territoire national, qui nécessitent des temps de freinage toujours plus longs.
Elle conteste en effet ces deux décrets, l’un, le décret 2011-64 du 17 janvier 2011 autorise le passage de 40 à 44 tonnes. Décret modifié par le décret 2012-1359 du 4 décembre 2012 prévoit une augmentation du nombre d’essieux, suivie d’une mise en application le 1er janvier 2013.
Le second décret 2012-516 du 18 avril 2012 concerne les transports exceptionnels autorisés à circuler sur autoroutes, certes sous l’autorité des préfets, qui auront faculté d’interdire ces convois. Vu le nombre d’accidents graves impliquant des poids-lourds sur routes et autoroutes, l’ADV/CLCV estime que ces deux décrets doivent être retirés, considérant que le risque d’incidents graves ira à la hausse, de même que les dégâts causés aux chaussées.
Pour l’ADV/CLCV, ces décrets doivent être retirés car le risque poids-lourds sur voie routière est récurrent. Le passage de 40 à 44 tonnes impose déjà des temps de freinage de plus en plus longs, augmentant en corollaire, le risque d’accidents.
Le décret autorisant l’accès autoroutier aux transports exceptionnels est selon l’association inconsidéré, car il ouvre la boite de Pandore à toujours plus de tonnes et de risques ! Ces deux décrets préfigurent les débats agitant l’Union Européenne, visant à favoriser l’extension du 60 tonnes, déjà présent en Hollande et en Allemagne, en prétendant que l’augmentation des tonnages réduirait le nombre de poids-lourds sur voie routière !
Ce raisonnement purement économique tant à satisfaire les sociétés de transports, sans que soit abordé les dégâts causés aux bandes de roulement, quelles soient départementales, RN ou autoroutières, pas plus que le risque d’accidents graves. Les dégâts du 40 tonnes étant déjà reconnus très élevé, les augmentations de tonnage à commencer par le 44 tonnes, détruiront encore plus vite les chaussées payées par le contribuable.
C’est pourquoi l’ADV/CLCV demande que le ministère réexamine ces deux décrets et les retirent, au vu des risques considérables qu’ils font courir, tant sur l’entretien des voies que sur la sécurité routière. Il ne s’agit pas là d’une opposition de principe, mais bien d’une réflexion posant clairement les enjeux des risques pris sur le sujet.