Le 20 mars 2013, le conseil régional de Lorraine annonçait le lancement d’un appel public à la concurrence des transports régionaux lorrains dans les colonnes du Républicain Lorrain.
Quelle qu’elle soit, cette décision ou orientation du conseil régional de Lorraine appelle les observations suivantes de la part de l’ADV/CLCV.
- sur la forme, que le conseil régional veuille consulter d’autres opérateurs, il le peut, cette possibilité est reconnue et admise par l’UE.
- néanmoins, sur le fonds et dans la forme, l’ADV/CLCV déplore que le conseil régional n’ait préalablement à cette communication, pas consulté, ni réuni pour avis, les 9 comités de dessertes lorrains et le comité des Partenaires, dans lesquels siègent les associations concernées par les transports collectifs régionaux.
- sur les coûts réels ou supposés, l’ADV/CLCV estime que la précipitation est toujours mauvaise conseillère. Elle rappelle notamment que son action vise quatre objectifs,
1 - le développement des transports collectifs sur l’ensemble de la région et pour toute zone excentrée, les inters régions, et les frontières,
2 - une tarification attractive favorisant les déplacements, incluant les horaires décalés et le travail posté,
3 - une réelle intermodalité entre trains/cars et bus,
4 - la sécurité des transports ferroviaires.
- au point 4, sans occulter les trois autres, l’ADV/CLCV estime que la sécurité ferroviaire, clé de voute essentielle des services mis en œuvre, que celle-ci est une priorité, et que par conséquent, elle a un coût.
- elle rappelle enfin avoir été auditée à Paris aux Assises du ferroviaire en 2011, en soulignant la contribution essentielle des conseils régionaux sur l’hexagone, qui ont permis le renouvèlement des transports ferroviaires. Néanmoins, elle a dit son opposition à la libéralisation voulue par l’UE, faisant observer, ce qu’admet l’UE, que l’échelle de la sécurité ferroviaire des 27 Etats va de 1 à 10 !
C’est pourquoi l’ADV/CLCV estime qu’une telle orientation aurait due passer par les comités de dessertes et le comité des Partenaires pour avis, avant publication.
Elle considère pour sa part que la sécurité ferroviaire est primordiale, notant qu’à ce jour, l’UE se positionne uniquement sur l’économique hors du social. Elle escompte que le conseil régional réfléchisse bien avant d’agir et qu’il en mesure les risques.