Après la SNCF, les salariés de la SNCM ont enclenché depuis 13 jours, un conflit en pleine période de vacances, suivi du risque d’un redressement judiciaire qui plane sur la compagnie. Il est donc compréhensible que les salariés de la société soient inquiets.
Sans porter de jugement sur ce conflit, celui-ci vient néanmoins s’ajouter à d’autres, qui ont sensiblement tous éclatés en période d’été. Est-ce un bon choix, il appartient aux syndicats d’en juger, mais ils doivent aussi mesurer l’impact négatif que cela a sur les passagers ayant réservés leur traversée et un hébergement en Corse pour une durée limitée.
Si un salarié a tout à fait droit de participer à un conflit, il devait parallèlement s’interroger sur la gêne et les préjudices que subissent les vacanciers, non responsables des difficultés de la SNCM, et qui attendaient impatiemment ce temps de pose depuis un an ! Ces vacanciers, non nécessairement très argentés, ont en effet fait des efforts tout au long de l’année pour programmer et budgéter leur séjour. Dès lors, le choc est rude et est doublé d’une incompréhension légitime.
Pour ces vacanciers, il y aura une perte sèche car les opérateurs concernés rechignent souvent à rembourser les passagers pénalisés, où à leur proposer une autre date sans frais.
Afin de sortir de cette impasse, l’ADV/CLCV souhaite qu’un dialogue s’instaure au plus vite entre l’Etat et les syndicats, car en plus de l’aspect social en cours, l’impact économique pèse déjà sur les vacanciers, le commerce et l’hébergement en Corse.
Pour l’ADV/CLCV, il y a urgence à trouver une réponse à ce conflit qui pénalise toute la chaine, du vacancier à l’hôtelier, avec le risque d’un impact défavorable sur l’emploi.
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