Historiquement, la réforme ferroviaire a pour origine la directive 91/440 de 1991. Depuis cette date, la SNCF est donc tenue de s’y conformer.
En 1997, la séparation de la SNCF en deux entités a été une erreur stratégique induisant une guerre de tranchée entre la SNCF et RFF, créée en 1997. Sur ce point, l’Allemagne, a, à la même époque, procédée à la même opération avec subtilité, en créant une holding dans laquelle le « RFF allemand » est depuis contrôlé par la Deutche-Bahn !
Bref, cette « réforme » à 33 ans d’âge, ça n’est donc pas une découverte, et il serait peut-être temps de s’en apercevoir ! Pour sa part, l’ADV/CLCV a toujours soutenu le retour de RFF dans la SNCF, elle n’a pas changée d’avis. Reste qu’il faudra régler le problème de la dette…et savoir qui va payer l’ardoise.
Sans entrer sur l’objet du conflit, l’ADV/CLCV s’inquiète de la persistance d’une grève dure, aux perspectives incertaines. Ce qu’elle déplore, c’est l’absence de dialogue avant tout conflit avec la SNCF, malgré la loi sur le dialogue social avant conflit, à l’instar de ce que font les allemands qui disposent d’un syndicalisme fort, qui leur permet de négocier en amont sans recours à la grève.
Aujourd’hui, le constat montre une désorganisation totale des services de transports ferrés sur l’ensemble de l’hexagone. Depuis 8 huit jours, les usagers, les abonnés, les jeunes en formation, et les vacanciers font les frais d’un conflit qui les dépassent.
Chaque jour, ils sont des centaines de milliers à ne pas savoir comment se rendre à leur travail, ni s’ils pourront revernir en fin d’après-midi dans leurs communes, sous réserve d’avoir trouvé des transports !
Les étudiants, en pleine période d’examens, ayant besoin de tous leurs moyens, voient leur esprit détourné par une contrainte contre laquelle ils ne peuvent rien. Bref, démunis, désorientés, énervés, cet évènement n’est pas de nature à leur garantir 100% de leur chance aux examens.
Pour les vacanciers, les contraintes sont identiques. Ils en sont à se demander s’ils pourront partir, rejoindre à temps un bateau, un avion, un car, et comment réagiront les agences de voyages, les opérateurs, les compagnies aériennes, les hôtels, etc.
Que dire des étrangers venus visiter notre pays et surpris par ce conflit. La galère subie les atteint tout autant ! Reviendrons-t-ils les années suivantes si nos conditions sont celles du moment, pas sûr.
Au total, la crispation est telle que celle-ci conduit à une coupure de la société entre secteur public et privé. L’ADV/CLCV estime qu’il revient aux syndicats à prendre leur responsabilité face à l’exaspération des français, dont la plupart d’entre eux sont privés d’emplois faute de transports.
Au moins un point positif à retenir, la SNCF et l’Education Nationale auront fait le maximum pour aider et tenter de réduire la « gêne » subie par la population qui devrait apprécier l’effort de ces deux autorités.
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