Suite à l’agression récente d’un contrôleur à bord d’un train Corail sur la ligne Strasbourg/Lyon, l’ADV/CLCV entend témoigner son soutien à cet agent SNCF, en lui souhaitant un prompt rétablissement.
Néanmoins, la sécurité ferroviaire à bord des trains ne peut se limiter aux seuls agents SNCF et écarter les voyageurs hors de toutes protections ! Sa demande vise à ce que la SNCF consacre autant d’intérêt et de moyens à la sécurité physique des voyageurs et aux agents SNCF, que ce qu’elle consacre avec pertinence en sécurité ferroviaire.
L’ADV/CLCV demande à ce qu’il y ait en permanence deux contrôleurs à bord des rames accompagnés de deux agents de la SUGE. En effet, qu’il s’agisse d’agents de la SNCF ou de passagers des trains, chacun d’eux doit pouvoir bénéficier des meilleures conditions de transports et de sécurité de circulation et de sécurité physique des personnes.
Mais, la libéralisation risque bien d’induire des effets inverses à ceux recherchés et attendus. La suppression massive de postes de travail à bord des trains, dans les gares, etc, a pour résultat une montée en puissance de l’incivilité non contrôlée et une perte de confiance des usagers et des agents, amenés à contester les choix économiques de la SNCF.
C’est pourquoi l’ADV/CLCV demande le renforcement des conditions de sécurité à bord des trains et dans les gares.
Concernant l’agression injustifiable dont a été victime ce contrôleur, si elle comprend le mouvement des agents SNCF, elle estime que chaque incident ne devrait pas induire systématiquement une grève, car même si les usagers sont compatissants, ce sont aussi des salariés, des étudiants, des scolaires, des particuliers qui pâtissent de ces mouvements sans aucun recours.
Elle souhaite donc, sans rien ôter aux événements graves pouvant survenir faute de personnel, que la réflexion fasse place à la réaction sans doute justifiée mais toujours mauvaise conseillère, car toujours pénalisante. Pour cela, elle souhaite qu’un dialogue s’instaure entre la SNCF et les syndicats. Que la SNCF mette tous les moyens nécessaires pour stopper ces dérives non acceptables.
Mais l’Etat doit aussi s’impliquer à la SNCF, et bien au-delà, car le sentiment d’insécurité détruit l’essence même des fondements de la société française, et favorise la montée de l’intolérance et les actes de violence gratuits injustifiables.