Le 17 juillet 2014, un TGV roulant à faible allure, est télescopé par l’arrière par un TER circulant à vitesse plus élevée entre Pau et Bayonne, sur une voie identique.
En l’attente de l’enquête du BEA qui appréciera s’il y a eu défaillance technique ou humaine dans le suivi du déplacement des trains, cause de nombreux blessés.
L’ADV/CLCV estime que cet accident ferroviaire peut relever de causes multiples.
En premier, il est utile de rappeler qu’un train circulant sur le réseau national, n’est jamais un convoi isolé. Que celui-ci est suivi d’autres trains sur la même voie, comportant des temps d’espaces suffisants et réglementés, qui tiennent compte des temps de freinage nécessaire à l’arrêt d’une rame en fonction de sa vitesse et de sa masse.
En second, tous les trains circulant sur le réseau (quels qu’ils soient), sont surveillés, contrôlés et régulés par « les régulateurs » dans les PC de commandement.
Ces régulateurs ont donc une tâche essentielle, celle de contrôler, guider voire à arrêter les trains si nécessaire. Ce qui n’est pas compréhensible à l’instant, est que le TGV se déplaçait à 30 km/h (donc régulé), et que parallèlement, le TER le suivant circulait à 100km/h !
Y a-t-il eu une faille dans ce contrôle continu, le BEA le dira ! Il y a néanmoins là une interrogation qui devra être éclaircie.
Autre interrogation de l’ADV/CLCV, les trains étant surveillés et régulés, seconde après seconde, et, si une faille est survenue durant la surveillance des trains visibles dans une salle spéciale sur un écran surdimensionné. Cet écran indique la progression de tous les trains sur un réseau donné, suivi d’une centralisation de l’information à Paris.
Concernant l’écart de vitesse de chaque train (30 et 100 km/h), cause de ce télescopage, l’ADV/CLCV s’étonne que le TER ait pu se déplacer à 100 km/h sans apparemment avoir été invité à réduire sa vitesse à 30 km/h.
En l’état, en l’attente de l’avis du BEA, elle estime (ce qui est sans doute le cas) que la communication essentielle devrait être doublée ou triplée.
-la vigilance des postes de régulation doit-être renforcée.
-les gares doivent-être informées en temps réels de la progression ou de l’arrêt des trains.
-les mécaniciens et les contrôleurs doivent recevoir des informations comparables en temps réel.
En tout état de causes, la sécurité ferroviaire et la maintenance doivent être les éléments clés d’un transport ferré sûr (en nombre de personnels), pour garantir une sécurité sans failles.
Adresse : ADV/CLCV, 29 rue de Marseille, 54350 MONT-SAINT-MARTIN
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